décembre en hiver
bonjour, soir, nuit
Oui décembre en hiver, ici sur le continent européen septentrional.
Pourtant, malgré une petite tentative d' assaut du gel en novembre, la douceur avait vite repoussé l'envahisseur qui avait à peine eu le temps de faire ses dégâts; il était reparti penaud dans ses quartiers du froid, ridicule, sans butin.
Alors pour bien montrer à ce seigneur de la froide désolation que rien n'était encore acquis, rassurée par la tendresse inhabituelle de l'automne, madame Fleur persista et continua à prospérer, un peu menue, un peu froissée, un peu décolorée par les nuits devenues trop longues, un peu de tout ça, de l'inquiétude de l' avant sommeil hivernal .
Et dans cette volonté à vouloir durer, à vouloir étonner, Fleur se tenait comme une surprise dans mon jardin fatigué, rabougri; elle, résistante, effrontée, avec la fierté d' un être qu' on voudrait abîmer.
voilà ce qu' elle était encore pour mon plaisir, le 12 décembre, celle à qui ici je rends honneur pour sa fragile beauté, dans ce cliché.
à peine une semaine plus tard, l'armée du grand froid, rapide, cinglante , violente, revenait plus sûre et déterminée et sans vouloir occuper les terres plantait durement sa lame d'acier glacé dans les terres encore tièdes ; juste le temps suffisant pour anéantir les souvenirs des bontés de l'été.
la saison reprenait l' ordre du temps .
au revoir
Oui décembre en hiver, ici sur le continent européen septentrional.
Pourtant, malgré une petite tentative d' assaut du gel en novembre, la douceur avait vite repoussé l'envahisseur qui avait à peine eu le temps de faire ses dégâts; il était reparti penaud dans ses quartiers du froid, ridicule, sans butin.
Alors pour bien montrer à ce seigneur de la froide désolation que rien n'était encore acquis, rassurée par la tendresse inhabituelle de l'automne, madame Fleur persista et continua à prospérer, un peu menue, un peu froissée, un peu décolorée par les nuits devenues trop longues, un peu de tout ça, de l'inquiétude de l' avant sommeil hivernal .
Et dans cette volonté à vouloir durer, à vouloir étonner, Fleur se tenait comme une surprise dans mon jardin fatigué, rabougri; elle, résistante, effrontée, avec la fierté d' un être qu' on voudrait abîmer.
voilà ce qu' elle était encore pour mon plaisir, le 12 décembre, celle à qui ici je rends honneur pour sa fragile beauté, dans ce cliché.
à peine une semaine plus tard, l'armée du grand froid, rapide, cinglante , violente, revenait plus sûre et déterminée et sans vouloir occuper les terres plantait durement sa lame d'acier glacé dans les terres encore tièdes ; juste le temps suffisant pour anéantir les souvenirs des bontés de l'été.
la saison reprenait l' ordre du temps .
au revoir